Trouver les motivations d’un geste inexplicable. C’est désormais l’objectif de la police de Münster, en Allemagne, qui a définitivement écarté les pistes du jihadisme et du terrorisme d’extrême-droite dans l’enquête sur l’attaque à la camionnette du samedi 7 avril.
Les forces de l’ordre se penchent à présent sur la personnalité de l’homme de 48 ans, qui a tué deux personnes et en a blessé une vingtaine d’autres, à une terrasse de café, avant de se suicider avec une arme à feu. Selon les premiers éléments de l’enquête, l’assaillant s’était distingué par des comportements instables. Il aurait notamment menacé des membres de sa famille de les attaquer à la hache, avant d’annoncer son suicide par mail à une série de connaissances.
Face aux hypothèses rapidement soulevées par l’extrême-droite, les autorités ont précisé que l’assaillant était un Allemand, et non un réfugié. Le pays reste en effet traumatisé par l'attentat commis en décembre 2016 par un demandeur d'asile tunisien sur le marché de Noël de Berlin.
Dans la voiture de l'assaillant de Münster, les enquêteurs, qui redoutaient de découvrir un arsenal, n’ont retrouvé que son arme et un pistolet d’alarme, ainsi que des feux d’artifice. Il semble qu'il ait voulu mettre fin à ses jours en emportant d’autres victimes, à l’instar du pilote de la Germanwings Andreas Lubitz, qui avait précipité son avion dans les Alpes, il y a trois ans.