Au Japon, une controverse a récemment éclaté après qu'un arbitre de sumo a exhorté deux femmes à rester en dehors du ring alors qu'elles étaient venues secourir un homme tombé à terre, inconscient.
Au pays du Soleil levant, la tradition veut en effet que le ring du sumo, sport de lutte emblématique de la nation nippone, soit considéré comme un lieu sacré, où les femmes, jugées «impures», n'ont pas droit d'accès.
L’incident s’est déroulé ce mercredi 4 avril à Maizuru, dans la région de Kyoto, quand Ryozo Tatami, le maire de la ville, s’est effondré en plein discours.
Alors que plusieurs femmes se précipitaient à sa hauteur pour lui prodiguer un massage cardiaque, un arbitre leur a intimé l'ordre par haut-parleur de quitter immédiatement le «dohyo», comme l'a expliqué une porte-parole de la municipalité, Noriko Miwa.
Le maire a été hospitalisé et se trouve dans un état stable, a-t-elle par ailleurs ajouté.
女性は禁止と言う風習よりも、性別関係なしに倒れた人を救護するのが最優先だろうが!!
市長が亡くなったらどうするんだ、差別発言した行司は責任取れるのか?https://t.co/VAqZAEYyqV— dosukoisakura (@dosukoisakura) 5 avril 2018
Des excuses publiques présentées
L'histoire a provoqué un tel tollé dans le pays, pourtant réputé pour son conservatisme, que Nobuyoshi Hakkaku, le chef de l’association de sumo du Japon, a dû présenter ses excuses dans un communiqué.
«L’annonce a été faite par un arbitre sous le coup de l’émotion, mais c’était une action inappropriée dans une situation où une vie était en danger», a-t-il notamment expliqué.
Le sumo, dont les origines remontent à plus de 2.000 ans, conserve de nombreux rituels religieux shinto.