Le régime de Kim Jong-Un pourrait avoir encaissé plus de 200 millions de dollars (170 millions d'euros) en Bitcoin sur l'année 2017.
Cette somme correspond à la valeur en dollar à la mi-décembre, des 11.000 Bitcoins détenus par le régime communiste, période à laquelle la cryptomonnaie avait atteint son pic. Ce profit faramineux a été révélé par Priscilla Moriuchi, un ancien agent du service de renseignement américain, la National Security Agency (NSA), dans une interview accordée à Radio Free Asia.
Depuis, la valeur de la plus célèbre des cryptomonnaies a quelque peu chuté. La valeur du portefeuille nord-coréen tomberait en janvier à 120 millions de dollars.
«Je parierais que ces Bitcoins sont transformés - en monnaie ou biens physiques - pour soutenir le programme de missiles nucléaires et balistiques de la Corée du Nord», a indiqué Priscilla Moriuchi, dans une interview à Vox.
Cette spécialiste des cybermenaces en Asie de l'Est, qui travaille désormais pour Recorded Future, entreprise américaine spécialisée dans la cybersécurité, estime que la cryptomonnaie a été acquise par l'exploitation minière ou le piratage et utilisée pour être injectée directement dans les finances du pays.
L'économie nord-coréenne souffre des sanctions internationales en raison de son développement nucléaire. Les dernières en date ont été édictées par les Etats-Unis contre plusieurs compagnies maritimes qui auraient aidé Pyongyang à financer son programme balistique.
Cette mesure fait partie d'une stratégie américaine plus large visant à priver le régime nord-coréen de ressources potentiellemnt destinées à améliorer ses armes. Un problème que le régime de Kim Jong-Un parvient aujourd'hui à contourner grâce à de nouveaux revenus virtuels.