Plusieurs lycéennes enlevées cette semaine dans le nord-est du Nigeria par Boko Haram ont été secourues par l'armée, selon les autorités locales.
«Certaines» des plusieurs dizaines de jeunes filles portées disparues après l'attaque, lundi, d'un internat du village de Dapchi, dans le Yobe, ont été retrouvées et mises en sécurité par les forces nigérianes, a assuré jeudi Abdullahi Bego, porte-parole du gouverneur de l'Etat.
Il n'a pas précisé le nombre de lycéennes retrouvées ni les circonstances dans lesquelles elles avaient «été libérées des terroristes qui les avaient enlevées», précisant seulement qu'«elles étaient actuellement sous la garde de l'armée nigériane».
Cet enlèvement a ravivé la crainte d'un «nouveau Chibok», du nom de la ville de l'Etat voisin du Borno où Boko Haram avait enlevé 276 élèves d'un internat en avril 2014, provoquant une vague d'indignation mondiale.
Selon des témoignages d'habitants recueillis par l'AFP, les insurgés du groupe jihadiste nigérian, lourdement armés, avaient attaqué lundi le village, tirant en l'air et faisant exploser des grenades. L'annonce du gouvernement du Yobe est la première confirmation officielle de l'enlèvement, trois jours après l'attaque de Dapchi. La plupart des enseignants et élèves avaient fui dans l'obscurité à travers la brousse pour échapper aux jihadistes en entendant des coups de feu.
Une délégation du gouvernement fédéral conduite par le ministre de la Défense est attendue jeudi à Dapchi.