Une consommation excessive et régulière d’alcool pourrait entraîner tous types de démence, selon une étude publiée le 21 février, basée sur des données des hôpitaux français.
Entre 2008 et 2013, 57.000 cas de démence ont été observés en France. 39% de ces cas étaient directement attribuables à des dommages cérébraux liés à l’alcool et 18% liés à une consommation excessive, selon l’étude publiée dans le revue Lancet Public Health.
Selon les scientifiques, la consommation excessive d’alcool est associée à un risque trois fois plus élevé de démence en général et un risque deux fois plus élevé de développer la maladie d’Alzheimer.
L'alcool cause des dommages permanents au cerveau
«Une consommation importante d’alcool devrait être reconnue comme un facteur de risque majeur pour tous les types de démence», a estimé l’un des auteurs de l’étude, le docteur Michaël Schwarzinger.
«Le lien entre la démence et l’alcool nécessite des recherches supplémentaires mais résulte probablement du fait que l’alcool cause des dommages permanents au cerveau», a-t-il ajouté.
L’étude s’est basée sur les chiffres du Programme de médicalisation des systèmes d’information des hôpitaux français (PMSI) et porte sur plus d’1,1 million de personnes diagnostiquées avec un type de démence entre 2008 et 2013.
47 millions de déments dans le monde
Les patients déments peuvent souffrir de différents symptômes : perte de la mémoire, difficulté à communiquer, mauvaise capacité à se concentrer et à rester attentif...
Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), quarante-sept millions de personnes environ sont atteintes de démences dans le monde, dont 60 à 70% souffrent de la maladie d’Alzheimer.
Les résultats d’une étude publiée dans la revue médicale PLOS Medecine en février 2018 montre que l’interaction sociale avec les malades permet d’améliorer leur qualité de vie : leur agitation et leurs symptômes de démence diminuent.