Donald Trump a évoqué ce lundi 19 février pour la première fois la question des armes à feu, cinq jours après la fusillade qui a fait 17 morts dans un lycée de Floride.
Le président américain «soutient les efforts pour améliorer le système fédéral de contrôle des antécédents» judiciaires des clients des armuriers, a indiqué la porte-parole de l’exécutif Sarah Sanders.
De fait, le tireur de Floride, un homme de 19 ans, avait été autorisé à acheter un fusil en dépit de son signalement pour comportements violents. Un contrôle plus strict du profil des acquéreurs d’armes aurait peut-être permis d’éviter le drame. Or, la mesure figure déjà dans la loi, mais elle est rarement appliquée.
La prise de position de Donald Trump est certes loin d’être révolutionnaire, mais elle fait suite à une premier discours au cours duquel l’expression «arme à feu» n’avait même pas été prononcée.
Le président s’était alors contenté de plaider pour une meilleure détection des troubles psychiatriques chez les jeunes, au grand mécontentement des proches des victimes. «Ne me dites pas que ce qui nous est arrivé n’est pas lié aux ventes d’armes», s’était notamment insurgé le père d’un des lycéens tués.
Des survivants de la tuerie avaient par ailleurs dénoncé les liens des responsables politiques avec le lobby des armes. "A tous les hommes politiques ayant reçu des dons de la NRA, Honte à vous", s'était notamment exclamé une lycéenne, dont le discours a depuis fait le tour du monde.