Des chercheurs chinois ont imaginé des «stations lasers spatiales» placées en orbite comme solution aux innombrables débris dérivant dans l’espace.
La pollution est un réel en jeu pour l’avenir de l’exploration spatiale tant les débris, composés d’éléments de fusées et de satellites, menacent des satellites fonctionnels, voir même la Station spatiale internationale (ISS).
Depuis de nombreuses années, des chercheurs envisagent de nombreuses solutions pour régler le problème. En février 2017, des scientifiques japonais souhaitaient envoyer un satellite équipé d’un filet pour collecter ces débris, mais le lancement avait échoué. En Angleterre, c’est un projet de «camion-poubelles» muni d’un filet et d’un harpon dont le lancement est prévu cette année.
Très récemment, des scientifiques de l'Université chinoise Air Force Engineering ont estimé qu’il est possible d’utiliser des stations spatiales équipées de laser pour pulvériser une partie des déchets. Leur étude, publiée par la revue «Optik» explique que «les petits débris (entre 1 et 10 cm) sont considérés comme les plus dangereux». Ainsi, «ils ne peuvent pas être surveillés ou suivis et, à cause de leur importante énergie cinétique, ils constituent un danger sérieux pour les vaisseaux spatiaux qui ne peuvent pas se blinder suffisamment pour s’en protéger».
A leurs yeux, la meilleure solution est donc d’équiper des stations spatiales de lasers suffisamment puissants pour faire dévier ces déchets, soit vers l’orbite terrestre pour qu’il y brûlent, soit vers une «orbite cimetière».
Après de nombreuses simulations informatique, ils estiment que leurs travaux «fournissent la base théorique nécessaire au déploiement de stations lasers spatiales». Pourtant, la revue «Futurism», citée par l’Express, soulève quelques inquiétudes. Ainsi, aux yeux des auteurs, la création de ces stations pourrait être un premier pas vers un futur inquiétant. En cas de succès, comment garantir que des modèles plus importants et plus performants ne seraient pas développés, et ne serait-ce pas alors le premier pas vers le déploiement d’armes spatiales ?