Après le naufrage du pétrolier iranien Sanchi, survenu le dimanche 14 janvier, les autorités chinoises sont mobilisées pour tenter de limiter les dégâts de ce qui pourrait être la pire marée noire de ces trente dernières années.
Quatre jours plus tard, ce sont ainsi quatre nappes d’hydrocarbures différentes qui s’étendaient sur près de 100 km2, soit la superficie de la ville de Paris, flottant à environ 300 kilomètres à l’est de Shanghai.
Avant de sombrer à environ 115 mètres de profondeur, le pétrolier avait brûlé durant une semaine entière à la suite de sa collision avec un cargo hongkongais.
Près de 136.000 tonnes de pétrole léger
Le Sanchi transportait près de 136.000 tonnes de condensat, un pétrole ultra léger et très inflammable.
Des bateaux chinois, dont certains équipés de lances à incendie, ont été mobilisés afin de nettoyer les fuites en pulvérisant des produits détergents.
Treize bâtiments au total, chacun mobilisant des dizaines d’hommes, ont ainsi été dépêchés sur zone pour poursuivre ces opérations.
En plus de ces moyens déjà colossaux, Pékin a annoncé, jeudi 18 janvier, le déploiement de robots sous-marins «pour explorer les eaux de l’épave».
La catastrophe écologique est d’autant plus redoutée que les condensats, à la différence du brut, ne se concentrent pas en surface mais forment plutôt une sorte de nuage toxique qui flotte entre deux eaux.
La marée noire pourrait maintenant se déplacer vers le Nord, en raison des vents et des courants, menaçant potentiellement les côtes sud-coréennes et japonaises.