Des scientifiques tirent la sonnette d'alarme, avertissant que la plante de cacao, à partir de laquelle le chocolat est fabriqué, pourrait disparaitre d'ici 30 ans à cause du réchauffement climatique.
Ce sont les conclusions d'une étude de la National Oceanic and Atmospheric Administration, une agence américaine de surveillance et de contrôle des océans et de l'atmosphère, dont le journal britannique Daily Mail se fait l'écho.
L'augmentation de 2,1°C, par rapport au début de l'ère industrielle, prévue au cours des 30 prochaines années, pourrait ravager la plante, et l'industrie mondiale du chocolat par la même occasion. En octobre dernier, le directeur du Programme des Nations unies sur l'environnement (PNUE) redoutait même une hausse moyenne de la température de 3°C d'ici 2030.
La culture du cacao requiert des conditions climatiques et un environnement spécifique : la plante ne peut pousser que dans des régions proches de l'équateur, grâce à une température et une humidité élevées et des pluies abondantes.
À mesure que le mercure augmente, la quantité d'eau dans le sol et les plantes diminue. Et il est peu probable, selon les scientifiques, que les précipitations augmentent suffisamment pour compenser cette perte d'humidité.
L'Afrique de l'Ouest particulièrement touchée
Le Ghana et la Côte d'Ivoire produisent à eux seuls plus de la moitié de la production mondiale de graines de cacao. Les agriculteurs de la région ont déjà envisagé de déplacer la production dans des zones montagneuses, à plus de mille mètres d'altitude, alors qu'une grande partie de ces terrains sont actuellement des zones protégées pour les animaux. Un mouvement de cet ampleur pourrait détruire des écosystèmes déjà menacés par l'agriculture illégale et la déforestation.
Un consommateur dans les pays développés mange en moyenne 286 tablettes de chocolat par an, soit 5,5 par semaine. Dix cacaoyers devraient être plantés dans le monde pour produire les ingrédients nécessaires à la production de ces 286 tablettes.