Au moins quinze personnes ont été tuées et quatorze blessées dimanche par un kamikaze qui s'est fait exploser lors de funérailles dans l'est de l'Afghanistan, ont indiqué les autorités locales.
Attaullah Khogyani, le porte-parole du gouverneur du Nangarhar, où l'attentat s'est produit, et Najib Kamawal, le directeur de la santé de cette province, ont confirmé ce bilan à la hausse, après avoir précédemment fait état de six puis douze morts.
«Toutes les victimes sont des civils», a ajouté M. Khogyani, ajoutant que l'attaque s'était produite vers 13H30 (9H00 GMT), durant les funérailles d'un ancien gouverneur du district de Haska Mina, décédé naturellement.
Des photos présumées de la scène publiées sur Twitter montrent des mares de sang, ainsi que des vêtements et des chaussures disséminés sur le sol.
Aucun groupe n'a pour l'instant revendiqué l'attaque, qui intervient trois jours après un attentat suicide à Kaboul contre un centre culturel chiite, qui avait fait 41 mort et 84 blessés.
Le Nangarhar, dans l'est de l'Afghanistan, frontalier avec le Pakistan, est le bastion de Daesh, qui avait revendiqué l'attaque de jeudi dans la capitale.
Arrivé en 2015 en Afghanistan, Daesh multiplie les attentats dans le pays, alors que les talibans, encore responsables du plus grand nombre de victimes, ont accru leur harcèlement contre les forces de sécurité.
L'année 2017 a été particulièrement meurtrière pour les civils afghans, avec un nombre de victimes qui s'annonce parmi les plus élevés depuis la chute des talibans en 2001 et l'arrivée d'une coalition internationale menée par les Etats-Unis, partie en 2014.
Plus de 8.000 civils ont été tués ou blessés du fait du conflit sur les neuf premiers mois de l'année, selon la mission de l'ONU en Afghanistan (Manua).
Les 11.418 victimes - dont quelque 4.500 tués - recensées en 2016 constituaient déjà un record depuis que l'ONU recense le pertes civiles en 2009.