Le président américain Donald Trump a réitéré samedi ses avertissements en direction du pouvoir iranien visé par des manifestations, martelant que «les régimes oppresseurs ne peuvent perdurer à jamais».
«Le monde entier comprend que le bon peuple d'Iran veut un changement, et qu'à part le vaste pouvoir militaire des Etats-Unis, le peuple iranien est ce que ses dirigeants craignent le plus», a-t-il écrit dans un premier tweet, reprenant des extraits de son discours du 19 septembre à l'Assemblée générale des Nations unies.
«Les régimes oppresseurs ne peuvent perdurer à jamais, et le jour viendra où le peuple iranien fera face à un choix», a-t-il poursuivi dans un deuxième tweet, ajoutant: «Le monde regarde!».
Les deux tweets sont illustrés de vidéos montrant les passages de son discours consacrés à l'Iran.
Donald Trump avait déjà envoyé une mise en garde vendredi, en direction de Téhéran également sur Twitter: «Le gouvernement iranien devrait respecter les droits de son peuple, notamment leur droit de s'exprimer. Le monde regarde!»
Les Etats-Unis avaient «fermement» condamné vendredi la vague d'arrestations lors de manifestations en Iran, qu'ils qualifient d'«Etat voyou» et qui est leur bête noire au Proche-Orient.
L'Iran a rejeté samedi ces déclarations «opportunistes». «Le peuple iranien n'accorde aucune valeur et crédit aux déclarations opportunistes des responsables américains et de (Donald) Trump», a déclaré le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères Bahram Ghassemi, cité par les médias.
Face aux maux économiques de l'Iran, isolé et soumis pendant des années à des sanctions internationales pour ses activités nucléaires sensibles, des mouvements de protestation - non autorisés - ont éclaté depuis jeudi dans plusieurs villes de province dont celle de Machhad, la deuxième du pays. Des dizaines de personnes ont été arrêtées depuis, mais la plupart ont été libérées, selon la télévision iranienne.
Samedi, entre 50 et 70 étudiants ont encore manifesté devant l'université de Téhéran en scandant des slogans politiques contre le pouvoir, malgré les mises en garde du gouvernement iranien contre de nouveaux «rassemblements illégaux».
Le nombre des manifestants est resté limité à plusieurs centaines mais c'est la première fois depuis 2009 qu'autant de villes iraniennes ont été touchées par de telles manifestations.