L’ancienne Première ministre britannique, surnommée «la dame de fer» semble, selon des documents déclassifiés des Archives nationales britanniques, n’avoir eu de son vivant que peu de goût pour les pandas.
Selon ces archives, Margaret Thatcher a ainsi refusé, en janvier 1981, alors qu’elle était en poste au 10 Downing Street, d'embarquer – à la demande de la Société zoologique de Londres – un panda à bord de son avion lors d'un voyage aux Etats-Unis.
Lord Zuckerman, président de la Société zoologique de Londres voyait l’occasion d’un coup publicitaire, «pour favoriser les relations anglo-américaines». Ce dernier avait ainsi suggéré que la Première ministre pourrait prendre le panda à l’arrière de son Concorde lorsqu’elle se rendrait à Washington le mois prochain.
Refus de la «diplomatie du panda»
Une proposition qui n’a visiblement pas convaincu la Dame de Fer, peu désireuse de s’encombrer d’une telle compagnie. «Lord Z sait plus de choses que moi sur les pandas – je suis certaine qu’il peut arranger ces choses-là», écrit ainsi Margaret Thatcher dans une note manuscrite. Son secrétaire, Clive Whitmore, répond donc à Lord Zuckerman : «elle a dit qu’elle ne prendrait pas de panda avec elle. Les pandas et les politiciens réunis ne sont pas un bon présage».
not saying Tories hate animals obvs but Thatcher was loathe to travel with a panda https://t.co/ajugTjSlZ7 pic.twitter.com/j3KpmtiOTz
— Jim Pickard (@PickardJE) 29 décembre 2017
Selon le journal britannique The Guardian, cette décision pourrait notamment être motivée par le refus de se voir associé au nom de son prédécesseur, Edward Heath, qui avait ramené plusieurs pandas de Chine, notamment celui qui devait embarquer dans le Concorde de Margaret Thatcher. Cette dernière refusait par ailleurs le principe de «diplomatie du panda», une pratique répandue en Chine, qui consistait à offrir des pandas géants en guise de cadeaux afin de favoriser les relations diplomatiques avec des pays étrangers.
Le journal ajoute également que cette aversion des pandas pourrait venir de la lenteur de ces animaux. Une caractéristique qui semble effectivement en totale opposition avec la politique menée par Margaret Thatcher.