C'est officiel, les broches de viandes de kebabs continueront à tourner. Le parlement européen vient en effet de rejeter une résolution qui aurait pu mener à l'interdiction des célèbres sandwichs.
Le texte présenté, mercredi, par la commission de la santé publique aux eurodéputés s'opposait à l'autorisation des additifs phosphatés présents dans la viande de kebab. Or il n'a rassemblé que 373 voix, soit moins que la majorité absolue de 376.
«La Commission européenne peut donc désormais confirmer l’autorisation de l’utilisation d’acide phosphorique, de diphosphates, de triphosphates et de polyphosphates (E338-452) dans la viande de kebab, qu’elle soit issue du mouton, de l’agneau, de veau, du bœuf ou de la volaille», indique le communiqué du Parlement.
Une étude pour fin 2018
«L’Agence européenne pour la sécurité alimentaire est en train de mener une étude sur les effets (des phosphates) sur la santé. Les résultats sont attendus fin décembre 2018», précise par ailleurs Groen Bart Staes, un eurodéputé faborable à la résolution, interrogé par le journal Le Soir.
Selon la Commission européenne, «l’utilisation de phosphates est nécessaire pour une extraction et une dégradation partielles des protéines de viande qui permettent de former un film protéique sur les broches de viande verticales, afin de lier les morceaux de viande entre eux et de garantir une congélation et une cuisson homogènes».