L'entreprise américaine Google a annoncé ce mercredi 13 décembre l'ouverture d'un centre de recherche sur l'intelligence artificielle à Pékin.
«La Chine dispose de certains des meilleurs experts en intelligence artificielle au monde», et «nous voulons travailler avec les meilleurs», a expliqué la directrice de la branche, Fei-Fei Li, dans un post de blog, à l'occasion de la Journée des développeurs Google à Shanghai. «Je crois que les bienfaits de l'IA n'ont pas de frontière. (...) Ils peuvent rendre la vie de chacun meilleure dans le monde entier», a-t-elle insisté.
La Chine est l'un des leaders mondiaux dans ce domaine, pour lequel elle a lancé un plan national en juillet. Google compte donc bien recruter des talents locaux, quand bien même son moteur de recherche et plusieurs autres de ses services sont interdits dans le pays, qui censure les contenus jugés politiquement sensibles.
L'intelligence artificielle est en effet devenue une priorité pour l'entreprise, qui compte en faire, à terme, le cœur de son offre. Un tournant qu'amorcent la plupart des géants de la Silicon Valley, attirés par les multiples applications de cette technologie, allant de la voiture autonome à des outils de reconnaissance faciale.
Ce nouveau centre viendra donc à s'ajouter aux unités de recherche sur l'intelligence artificielle déjà installées par Google à Londres, New York, Toronto et Zurich. Il sera géré par une petite équipe à Pékin, appuyée par le soutien des ingénieurs Google présents dans les deux bureaux du groupe en Chine, qui emploient déjà près de 600 personnes.
Ce développement de l'intelligence artificielle ne fait pas que des heureux dans le pays. Les défenseurs des droits de l'Homme s'inquiètent en effet des usages que pourrait en faire le gouvernement chinois, alors que le président Xi Jinping a récemment réunit des cadres du parti communiste pour leur demander d'accélérer les recherches sur le big data.