Le «One Planet Summit» réunit ce mardi 12 décembre des dizaines de dirigeants du monde entier pour évoquer le volet financier de la transition écologique.
Deux ans jour pour jour après la signature de l’accord de Paris, la France est à nouveau au centre de la diplomatie climatique. Autour du président Emmanuel Macron, la Première ministre britannique Theresa May, le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres, mais aussi l’acteur Léonardo DiCaprio livreront leurs perspectives. Alors que les engagements restent insuffisants par rapport aux objectifs de la COP21, tous devraient souligner l’urgence de la mobilisation.
A #Paris, #OnePlanetSummit un sommet climat pour sauver la #COP21 pic.twitter.com/YQxenl7Vs6
— CNEWS (@CNEWS) 12 décembre 2017
Des engagements concrets
Si les différents États s’en tiennent à leur feuille de route actuelle, la hausse des températures devrait atteindre 3°C par rapport à l’ère préindustrielle, contre les 2°C fixés comme maximum par l’accord de Paris. Des engagements insuffisants qui s’expliquent par un manque d’investissement. C’est pour y remédier que le «One Planet Summit» se focalise sur le financement de la lutte contre le réchauffement climatique.
«Cela prend deux formes», explique Lucile Dufour, du Réseau Action Climat: «d’une part, les États ont un rôle à jouer pour inciter le secteur privé à se réorienter vers la transition énergétique. De l’autre, il faut que les pays riches aident les plus pauvres à financer leur adaptation au changement climatique».
Concrètement, l’objectif est de favoriser les investissements durables, notamment en privilégiant les énergies vertes. Une nécessité encore loin d’être atteinte: chaque année, les pays du G20 dépensent 71,8 milliards de dollars dans des ressources fossiles, contre 18 milliards pour les renouvelables. Un autre objectif est de financer des infrastructures pour pallier les effets du réchauffement climatique, comme l’érosion des côtes.
Un mois après une COP23 en demi-teinte, la réunion d’aujourd’hui doit permettre aux acteurs les plus motivés d’accélérer le mouvement.
La France en première ligne
Pour la France, le «One Planet Summit» est également un moyen de conserver le leadership issu de la COP21. Convoqué par Emmanuel Macron dans la foulée de la décision de Donald Trump de retirer les Etats-Unis de l’accord de Paris, ce sommet traduit la volonté de l’Élysée de proposer une alternative au repli climatosceptique amorcé par la Maison Blanche. C’était déjà le sens du slogan «Make our Planet Great Again», parodiant la devise de campagne du président américain.
Une position de meneur qui induit des responsabilités. «En tant qu’hôte du sommet, la France se doit d’être exemplaire», souligne Lucile Dufour, qui appelle notamment, avec le Réseau Action Climat, à «la fin des soutiens publics aux énergies fossiles».