Au Burkina Faso, première étape de sa tournée africaine, Emmanuel Macron a déclaré que «les crimes de la colonisation européenne sont incontestables».
«Il y a eu des fautes et des crimes, des grandes choses et des histoires heureuses», mais «les crimes de la colonisation européenne sont incontestables» a déclaré le président Macron. Le chef de l'Etat a appelé à une «relation nouvelle avec l'Afrique». C'est «un passé qui doit passer», a-t-il ajouté.
«Ce n'est pas simplement un dialogue franco-africain que nous devons reconstruire ensemble, mais bien un projet entre nos deux continents, une relation nouvelle repensée à la bonne échelle» entre l'Afrique et l'Europe, a-t-il dit. «L'Afrique n'est ni perdue ni sauvée, c'est un continent central, c'est ici que se téléscopent tous les défis contemporains», a-t-il estimé.
Emmanuel Macron a réitéré sa volonté d'aider à la constitution de la force multinationale du G5 Sahel pour lutter contre les groupes jihadistes. «Il est temps de faire barrage à l'extrémisme religieux», a-t-il insisté, demandant notamment au «Qatar, à la Turquie et l'Iran de s'engager fermement dans ce combat».
Lors de son discours à l'Université de Ouagadougou, le président de la République a également évoqué la question de l'esclavage en Libye, mise en lumière par la diffusion d'un reportage de CNN sur un marché aux esclaves dans le pays. Emmanuel Macron veut «proposer une initiative euro-africaine», «frapper les réseaux de passeurs» et «évacuer les personnes en danger», qualifiant la vente de migrants comme esclaves de «crime contre l'humanité».
Le président qui avait été très critiqué après avoir estimé qu'il était impossible de développer l'Afrique à cause de ses «7 ou 8 enfants par femmes» est revenu sur ses propos, précisant que la femme africaine doit «avoir le choix de ne pas être mariée à 13 ou 14 ans», et le choix de son nombre d'enfants.
Emmanuel Macron a aussi promis que la France serait un «partenaire privilégié de l'Afrique» dans la lutte contre le réchauffement climatique, soulignant qu'il fallait rendre «l'énergie plus accessible mais aussi plus propre». Il a également promis un «doublement» des partenariats avec les universités et écoles africaines et des visas longue durée pour les Africains ayant été diplômés en France.