La Zanu-PF, le parti au pouvoir au Zimbabwe veut engager dès mardi 21 novembre la procédure de destitution du président Robert Mugabe.
«Nous espérons une session des deux chambres du Parlement [...] Nous espérons que la motion (lançat la procédure de destitution) passera demain», a indiqué en ce sens le député Paul Mangwana.
Selon la Constitution zimbabwéenne, l'Assemblée nationale et le Sénat peuvent engager à la majorité simple, une procédure de révocation du président. Une commission d'enquête est alors formée pour formuler une résolution de destitution, qui doit ensuite être approuvée à la majorité des deux tiers.
Dimanche, la direction de la Zanu-PF, s'est réunie sur la révocation de son chef Robert Mugabe et la destitution de son épouse Grace, présidente de la puissante ligue des femmes du parti.
A l'issue de cette réunion, une source avait annoncé que Robert Mugabe était démis de la présidence de la Zanu-PF. «Une résolution a été adoptée pour démettre le président et le remplacer par Mnangagwa», a déclaré cette source, sous couvert d'anonymat. Emmerson Mnangagwa a par ailleurs été désigné candidat à la présidentielle de 2018 par le parti.
Un porte-parole de la Zanu-PF a par ailleurs annoncé l'exclusion de la première Dame : «Grace (Mugabe) est sur la liste des personnalités qui vont être exclues du parti», a déclaré, sous les applaudissements, Simon Khaya Moyo.