Le San Juan, un sous-marin militaire argentin avec quarante-quatre personnes embarquées, n’a plus donné de signes de vie depuis mercredi.
L’Argentine a donc lancé un appel «à tous les bateaux présents dans la zone» pour leur demander «d'être attentifs à toute communication radio».
Les opérations de recherches se poursuivaient ce vendredi, malgré des conditions météorologiques très difficiles. Jusqu’à présent, les recherches n’ont permis de couvrir que 15 à 20% de la zone où le sous-marin serait susceptible de se trouver.
Le San Juan était en immersion et avait quitté Ushuaïa, à la pointe sud du continent américain, pour rallier son port d'attache de Mar del Plata. La dernière communication remonte à mercredi 07h30 locales (10h30 GMT).
«On ne sait pas ce qui s'est passé (...) Nous n'avons pas encore pu le trouver, ni avoir un contact, visuel ou par radar, avec le sous-marin "Ara San Juan"», a déclaré lors d'une conférence de presse Enrique Balbi, porte-parole de la marine argentine cité par l’AFP.
La thèse privilégiée par l’armée argentine est celle d’un problème technique de communication. Pourtant, dans un tel cas de figure, le protocole prévoit que le bâtiment refasse surface.
Un ancien commandant du San Juan, Carlos Zavala, a appelé à être «prudent», se refusant à «dramatiser cette affaire». Un porte-parole de la marine rapporte pour sa part que la balise radio d’urgence, qui peut être déclenchée en cas d’avarie sur le bâtiment, n’a pas été activée.
Soutien international
La dernière position relevée le 15 novembre à 00H30 locales (03H30 GMT) situait le San Juan à 430 km des côtes de la Patagonie et de la Péninsule de Valdés. Le sous-marin doit normalement donner sa position toutes les 48 heures.
Depuis vendredi matin, des avions et des hélicoptères de la base aéronavale de Trelew conduisent des recherches, épaulées par un destroyer et deux corvettes de la marine argentine. Selon CNN, un avion de la NASA s’est également joint aux recherches.
Par voie de communiqué, le ministère des Affaires étrangères argentin a annoncé que les Etats-Unis, le Royaume-Uni, présent aux Iles Malouines voisines, et le Chili, avaient proposé leur «appui logistique» pour localiser le submersible argentin. L'Uruguay, le Brésil, le Pérou et l'Afrique du sud ont également offert leurs services.