La Norvège envisage de débarasser son fonds souverain de tous ses investissements liées à l'exploitation d'énergies fossiles. Un signal fort pour les écologistes du monde entier, tant les sommes d'argent concernées sont énormes.
La banque nationale, qui gère le fonds souverain, vient de faire cette préconisation au gouvernement norvégien. Et elle s'est davantage appuyée sur des arguments économiques qu'écologiques pour élaborer un telle recommandation.
En réalité, la banque norvégienne a pris en compte la chute vertigineuse que connaissent les prix actuels du baril de pétrole et du gaz. Le cours de l'or noir est en effet en baisse constante depuis 2014.
L'institution a également considéré le poids économique croissant des énergies renouvelables dans l'économie à venir, ce qui pourrait venir gréver les rendements du fonds souverain.
854 milliards d'euros
Mais la part des investissements dans les énergies fossiles restent faibles dans le portefeuille du fonds souverain. Elle ne représente que 5,5 % de ses placements totaux, sur un encours total de 1005 milliards de dollars, soit 854 milliards d'euros. Pas de quoi donc destabiliser la santé financière du fonds.
Il n'empêche, il s'agit d'un symbole fort pour ce fonds souverain, le plus riche au monde. D'autant plus qu'il a bâti sa valeur, lors des dix dernières années, sur les revenus issus des hydrocarbures. La Norvège en est l'un des plus gros producteurs en Europe.
Il y a deux ans, le parlement norvégien avait déjà voté une mesure pour commencer le désinvestissement dans le secteur du charbon.