Jose Sandoval, 38 ans, est dans le couloir de la mort pour avoir tué cinq personnes lors du braquage d'une banque en 2002.
Les autorités l'ont informé jeudi 9 novembre qu'ils appliqueront la sentence par injection létale.
Il s'agira du premier prisonnier mis à mort depuis 1997, quand l'Etat américain utilisait encore la chaise électrique.
Un nouveau protocole médicamenteux sera utilisé pour l'exécution, ce qui a fait monter au créneau les opposants à la peine de mort.
Robert Dunham, du Centre d'information sur la peine capitale, a déclaré à l'AFP : «Toute nouvelle association médicamenteuse signifie que l'exécution est une sorte d'expérimentation humaine». «Nous sommes horrifiés» a de son côté déclaré Danielle Conrad, de l'Union américaine pour les libertés civiles, dans un communiqué.
Le Nebraska ne teste pas un nouveau protocole pour établir de nouveaux produits mortels, mais parce qu'il devient difficile pour les Etats pratiquant encore la peine de mort de se procurer les produits «habituels» et «sûrs».
Sous la pression de l'opinion publique, les groupes pharmaceutiques américains ont en effet arrêté de produire les éléments nécessaires aux injections létales.
La peine de mort annulée pendant quelques mois
La composition de l'injection a tout de même été dévoilée et inclut un sédatif (diazepam (Valium)), un puissant analgésique (citrate de fentanyl), un relaxant musculaire (bésylate de cisatracurium) et du chlorure de potassium, qui arrêteront le coeur.
Ces réticences pourraient mener à des recours en justice pouvant, potentiellement, retarder la mise à mort du condamné.
La peine de mort avait été supprimée pendant quelques mois au Nebraska en 2015, avant d'être réintroduite suite à un référendum d'initiative populaire en 2016. Actuellement, encore 28 Etats des États-Unis la pratiquent.