Ce samedi, à minuit, s'est ouvert en Chine le «jour des célibataires», une journée de soldes exceptionnelles, à l'image du «Black Friday» aux Etats-Unis.
A la seule différence que le «jour des célibataires» - dont la date du 11 novembre a été choisie à cause des quatre «1» qui se succèdent - est une opération lancée par une seule entreprise.
Et elle n'est pas des moindres puisqu'il s'agit du géant chinois Alibaba, via ses sites de commerce Tmall et Taobao principalement.
Le e-commerçant a lancé l'événement en 2009 afin de booster ses bénéfices.
Mission réussie en cette nouvelle édition du «jour des célibataires», dont les ventes ont généré davantage en une demi-journée que sur vingt-quatre heures en 2016. L'année dernière l'entreprise avait remporté 16,8 milliards d'euros.
Pharrel Williams, Jessie J et Nicole Kidman
Pour l'occasion, et afin de faire de cette journée une opération internationale, Alibaba a organisé un gala dans la Mercredes Arena de Shanghaï. L'écran placé au centre de la scène, affichant le décompte des gains liés aux ventes du «jour des célibataires», s'est emballé dès minuit.
Côté invités, Pharrel Williams, Jessie J, Nicole Kidman et Maria Sharapova ont assuré le show, tandis que plusieurs centaines de journalistes chinois et étrangers ont assisté à la soirée.
#Happy to have @Pharrell perform with Chinese stars Kris Wu, Karen Mok and @lang_lang in the final hour before #Double11! pic.twitter.com/F0FGkOtx1e
— Alibaba Group (@AlibabaGroup) 10 novembre 2017
Nicole Kidman and @MariaSharapova take the stage at the #Double11 gala! pic.twitter.com/QsK20OYJdH
— Alibaba Group (@AlibabaGroup) 10 novembre 2017
Un évènement moins populaire
Toutefois, selon une étude menée par l’agence de marketing AdMaster citée par Le Monde, le «jour des célibataires» serait moins populaire cette année qu'il y a deux ans.
Au total, 65 % des personnes interrogées ont déclaré souhaiter participer, contre 84 % en 2015. Un désamour tout relatif qui s'expliquerait par l'augmentation du pouvoir d'achat de la classe moyenne chinoise, moins séduite par les opérations low cost d'Alibaba.
C'est ce phénomène qui pousserait notamment le e-commerçant à tisser des partenariats avec davantage de marques étrangères. D'autant que son principal concurrent, JD.com, dont le positionnement est un peu plus haut de gamme, attire de plus en plus de consommateurs. Celui-ci a d'ailleurs lancé son propre «11.11», une opération étendue sur onze jours.