L’île Maurice serait devenue le paradis fiscal de l’Afrique. L’argent d’un certain nombre de personnalités, notamment des ministres et hommes d’affaires, transiterait régulièrement.
Parmi les 13,4 millions de documents analysés dans le cadre des «Paradise Papers», 500.000 proviendraient du cabinet Appleby de l’île Maurice, qui se trouve à Port Louis, indique la BBC.
Pourtant, le pays continue de nier être mêlé à ces transactions douteuses. Pour le Premier ministre, Pravind Jugnauth, ceux qui portent ces accusations ont leurs raisons, mais «nous ne sommes pas classés sur une liste noire».
La Financial Services Commission, régulateur des services financiers, a décidé d’ouvrir une enquête.
L'offshore mauricien est en plein essor. 22.094 compagnies seraient en effet réparties dans deux types de sociétés offshore dans la juridiction mauricienne, sous le nom de Global Business Company.
Interrogé par nos confrères, l’économiste Swadick Nuthay explique que des accords fiscaux signés par différents pays font la force de cet offshore. Quant à l’avocat d’affaires Shameer Mohuddy, il assure «qu’il y a une législation suffisante pour protéger contre l’évasion fiscale».
Aujourd’hui, la lutte contre le blanchiment d’argent reste l’un des défis majeurs auxquels l’offshore mauricien doit se confronter.