Une cycliste qui avait fait un doigt d'honneur à Donald Trump, faisant ainsi le tour du Web, a été licenciée par ses employeurs.
C'est le 28 octobre dernier, que Juli Briskman, doublée par le cortège présidentiel qui quittait le Trump National Golf Club de l'Etat de Virginie, avait exprimé sa haine du président des Etats-Unis.
Elle avait été fortement applaudie sur Twitter. «C'est un héros national», avait écrit un utilisateur, quand un autre désirait «offrir un verre à cette femme».
National hero. https://t.co/L9UlYnB1yz
— Ava DuVernay (@ava) 29 octobre 2017
Cyclist flips off Trump on his way back from a VA golf course-I want to buy this woman a drink. pic.twitter.com/74GaqhfHqo
— Girls Really Rule. (@girlsreallyrule) 29 octobre 2017
Mais l'image n'a pas suscité le même enthousiasme au sein de l'entreprise pour laquelle Juli Briskman travaillait, Akima LLC, comme le rapporte le Huffington Post.
Réalisant l'ampleur du phénomène sur la toile, la quinquagénaire avait fini par en informer les ressources humaines. Le lendemain, elle a été convoquée par la direction. Ses employeurs lui ont alors annoncé qu'elle était licenciée pour avoir violé la politique numérique de son entreprise.
Une «menace» pour l'entreprise
Cette mère de deux enfants, travaillait dans le marketing et la communication chez Akima depuis six mois. Elle a mis en avant auprès de sa direction le fait qu'elle n'était pas sur son lieu de travail quand l'incident est survenu. Si Juli Briskman a réutilisé la photo sur ses comptes Facebook et Twitter comme image de profil, elle a assuré qu'aucune mention de son employeur n'apparait sur ses réseaux sociaux.
Mais la photo, qualifiée d'«obscène» a été perçue comme une menace qui mettrait en péril les affaires de cette entreprise gouvernementale.
Juli Briskman affirme n'avoir aucun regret. Cette héroïne d'un jour pour une partie des Américains, se dit heureuse d'être devenue un symbole de protestation anti-trump, et reste excédée par le fait que président passe son temps sur les greens.
Le HuffPost souligne, en effet, que c'est la 76e fois que le président allait golfer depuis son entrée en fonction le 20 janvier 2017. Or, avant son élection, il avait répété que, contrairement à Barack Obama, il ne prendrait pas de vacances et délaisserait les parcours de golf.