Les préservatifs font partie d'une liste des six-cents produits jugés non-essentiels à l’importation, élaborée par la Banque Centrale de Tunisie.
L'objectif des autorités est d'encourager l’exportation, tout en réduisant les importations. Mais, appliquée aux préservatifs, cette mesure pourrait avoir de lourdes répercussions sur la lutte contre les maladies sexuellement transmissibles (MST), le VIH et les grossesses non désirées.
«Il faut savoir que les Tunisiens ne se protègent pas assez et quand ils le font, ils préfèrent acheter des préservatifs non-subventionnés, jugés de meilleure qualité, alors si on compte en limiter l’importation, les conséquences vont être encore plus désastreuses», a confié Issam Gritli, chargé de programme au sein de l'association ATL MST/Sida, au HuffPost Tunisie. Issam Gritli pointe du doigt une situation déjà alarmande en Tunisie, avec une recrudescence des personnes atteintes de MST et de VIH.
Le problème s'étend également aux grossesses non-désirées. 16.000 avortements sont effectués par année en moyenne en Tunisie, selon les derniers chiffres de l’Office National de la Famille et de la Population (ONFP) et auraient pu être éviter avec le port du préservatif.