Le Congrès américain a adopté à l'unanimité une résolution rejetant le «nationalisme blanc» et la «suprématie blanche», un texte que Donald Trump, critiqué pour ces atermoiements sur ce dossier, s'est immédiatement engagé à signer.
La résolution a été conçue pour condamner officiellement les violences de Charlottesville, en août, lors desquelles une manifestante antiraciste, Heather Heyer, a été tuée par un conducteur fonçant dans la foule. Dix-neuf personnes avaient aussi été blessées à cette occasion.
Donald Trump signera le texte «dès qu'il le recevra», a déclaré mardi sa porte-parole Sarah Sanders, affirmant qu'il avait été «clair» dans sa déclaration initiale sur la condamnation «de la haine et du racisme sous toutes ses formes».
S'il avait effectivement condamné les attaques racistes lors d'une allocution solennelle faite depuis la Maison Blanche, Donald Trump avait, dès le lendemain, suscité la stupeur au sein de la classe politique américaine, y compris dans son camp républicain, en tenant des propos pour le moins ambivalents.
Trump invité à dénoncer les groupes racistes
«Je pense qu'il y a des torts des deux côtés», avait-il lancé lors d'une conférence de presse improvisée depuis la Trump Tower, semblant renvoyer dos-à-dos les membres de la droite suprémaciste qui s'étaient donné rendez-vous à Charlottesville et les manifestants venus les dénoncer.
La ville de Virginie a été le théâtre pendant moins de 24h de confrontations violentes entre le Ku Klux Klan et des militants suprémacistes blancs, qui s'opposaient au déboulonnage d'une statue de général confédéré, et de nombreux contre-manifestants, d'autre part.
Mais les parlementaires n'ont cité qu'un seul côté dans leur résolution dans laquelle ils demandent explicitement au président de dénoncer les groupes racistes, extrémistes, xénophobes, antisémites et partisans de la suprématie de la «race» blanche - et d'engager tous les moyens disponibles du gouvernement pour lutter contre ces groupes, notamment les néo-nazis et le KKK.