Sibongile Mani, une étudiante sud-africaine de l’université Walter Sisulu à Mthatha, au sud-est du pays, a reçu en juin dernier par erreur sur son compte en banque 14 millions de rands, soit 890.000 euros.
Bénéficiant d’une allocation mensuelle versée par le gouvernement aux étudiants les moins aisés, la jeune femme ne devait recevoir que 1.400 rands (environ 89 euros). L’entreprise fautive, chargée de verser les bourses publiques, a ajouté par erreur quatre zéros à la somme initiale.
«L’erreur n’a été découverte que lundi, lorsque nous en avons été informés par un autre étudiant» a expliqué mercredi à l’AFP une porte-parole de l’établissement, Yonela Tukwayo.
Contrairement à son camarade, Sibongile Manu ne s’est pas manifestée auprès de son université et a dépensé plus de 800.000 rands (51.000 euros) en quelques jours. Selon les médias locaux, la jeune femme aurait notamment acheté des vêtements de luxe et se serait offert une fête.
51.000 euros à rembourser
Selon la porte-parole de l’établissement, l’étudiante devra rembourser cette somme : «Sa responsabilité est engagée pour le montant qu’elle a déjà dépensé, ainsi que le stipule nos accords avec les étudiants qui bénéficient d’une bourse».
L’université a ordonné une enquête pour déterminer les circonstances de l’erreur et a récupéré l’argent non dépensé.
La concernée, fortement critiquée par les réseaux sociaux, a publié un message sur Facebook où elle assure avoir prévenu l’entreprise.
Le Programme national d’aide financière aux étudiants est financé par le gouvernement, la plupart des Sud-Africains ne pouvant se permettre de payer les frais de scolarité exigés par les universités. Un programme jugé nettement insuffisant pour beaucoup.
Depuis 2015, les campus sud-africains ont été agités par un important mouvement de grèves d’étudiants réclamant la gratuité des frais de scolarité.