Le Conseil de sécurité de l’ONU se réunit ce lundi 11 septembre, à New York, pour adopter ou non un nouveau train de sanctions contre Pyongyang, à la suite de son sixième essai nucléaire.
Le texte, proposé par Washington, est particulièrement sévère. Il implique notamment un embargo pétrolier total, l’autorisation de fouiller de force les navires suspects, et l’interdiction d’importer du textile nord-coréen.
Des négociations en vue
Pékin et Moscou, seuls alliés de Pyongyang, avec qui ils partagent des frontières, sont peu susceptibles d’accepter le projet en l’état. Ils redoutent en effet un effondrement de la Corée du Nord, qui leur imposerait un afflux massif de réfugiés.
Mais après l’escalade qui a débouché sur le test d’une bombe H par la dictature communiste, le 3 septembre, le Conseil de sécurité est déterminé à donner une réponse forte, et ses membres sont ouverts au compromis.
Si une résolution est adoptée ce soir, elle pourrait s’accompagner d’une proposition sérieuse de négociations avec Pyongyang. C’est en effet l’objectif recherché par les sanctions: mettre le dictateur Kim Jong-un sous pression pour le forcer à négocier sur le nucléaire, comme le firent l’Iran et l’Afrique du Sud.
Mais cette stratégie est jusqu’à présent restée vaine. Sept vagues de sanctions ont déjà été adoptées sans que le dialogue ne soit relancé. La dernière, qui interdit notamment l’achat de charbon nord-coréen, n’a pas empêché Pyongyang de tester sa bombe.