La Cour suprême indienne vient d'autoriser une fillette de 13 ans, tombée enceinte après avoir été violée, à avorter à huit mois de grossesse.
En Inde, les IVG ne sont plus autorisées au-delà des vingt semaines de grossesse sauf dans les cas où la vie de la mère serait en danger. La plus haute juridiction a ainsi estimé que l'accouchement de la jeune fille de 13 ans constituerait un traumatisme.
Violée par un collègue de son père
L'enfant est tombée enceinte après avoir été violée par un collègue de son père. Lorsque la grossesse a été découverte par les médecins, elle était déjà avancée de vingt-sept semaines. Les parents s'étaient alors tournés vers la Cour suprême pour obtenir l'autorisation d'avorter.
Depuis plusieurs mois, les demandes similaires se multiplient dans le pays. Début août, malgré de nombreuses pétitions, la Cour suprême avait refusé d'autoriser l'avortement d'une jeune Indienne de 10 ans, tombée enceinte après avoir été violée par son oncle, les médecins estimant qu'une IVG pourrait être dangereuse. Quelques semaines plus tard, la petite fille a accouché et le bébé a été confié à l'adoption.
Selon les chiffres du Comité de l'ONU sur les droits des enfants, une victime de viol sur trois dans le pays est mineure.