Le Japon et la Chine n'ont pas détecté dans leur environnement de substances radioactives provenant de l'essai nucléaire nord-coréen, ont déclaré lundi séparément les gouvernements des deux pays.
«Rien de particulier n'a été décelé sur les suivis effectués à travers le pays», a assuré Yoshihide Suga, le porte-parole de l'exécutif nippon, lors d'un point de presse.
La Chine a abouti aux mêmes conclusions : «Les résultats de nos observations ont montré que le test nucléaire de la Corée du Nord n'avait pas eu d'effet sur l'environnement de notre nation ni sur la population», a expliqué le ministère chinois de l'Environnement sur son site internet.
Le ministre japonais de la Défense, Itsunori Onodera, avait indiqué dimanche que des «avions renifleurs» des forces d'autodéfense (nom de l'armée nippone) avaient commencé une campagne de surveillance. Diverses agences gouvernementales étaient aussi mandatées pour effectuer des mesures.
Les craintes d'échappement de substances radioactives ont été renforcées par le fait qu'une deuxième secousse a été enregistrée après celle liée à l'explosion, séisme artificiel attribué à un «affaissement» à proximité du site de test.
Le régime de Pyongyang a réalisé dimanche un 6e test nucléaire, une bombe à hydrogène (ou bombe H) qui a provoqué une déflagration d'une ampleur qui n'avait pas été atteinte lors des précédents essais. Selon des spécialistes sud-coréens, la puissance cette fois était cinq à six fois supérieure à celle du précédent essai, effectué en septembre 2016 et qui était de 10 kilotonnes.
Avec ce test, considéré comme une nouvelle provocation, la Corée du Nord s'est attirée de vives condamnations de la communauté internationale, le président américain Donald Trump menant la charge en dénonçant des actions «très hostiles et dangereuses pour les Etats-Unis».
Le Pentagone a promis à Pyongyang une «réponse militaire massive» en cas de «menace» visant les Etats-Unis.