Lors du mini-sommet sur la crise migratoire réunissant à Paris Africains et Européens, Emmanuel Macron a avancé l'idée «d'identifier» dès le Niger et le Tchad les ressortissants «qui ont droit à l'asile» afin de «les mettre en sécurité le plus rapidement».
Une telle méthode, qui serait supervisée par le HCR (Haut commissariat aux réfugiés de l'ONU), permettrait ainsi d'entamer la procédure de demande d'asile «dès le territoire africain».
L'identification se fera «sur des listes du HCR, fermées», et concernera «des migrants d'ores et déjà identifiés par le HCR et résidant dans ces pays de passage», a détaillé le président français, estimant que cela permettra d'éviter «à des femmes et des hommes de prendre des risques inconsidérés dans une zone extrêmement dangereuse puis en Méditerranée».
Mais il y aura aussi «une action de coopération en matière de sécurité, de justice» et aussi «parfois de présence militaire sur le terrain pour prévenir d'autres débordements et l'accroissement de flux vers la Libye» qui «viendraient gonfler des camps de migrants déjà saturés», a-t-il ajouté.
Le Tchad et le Niger demandent plus d'appuis financiers
De leur côté, les présidents tchadiens et nigérien Deby Itno et Mahamadou Issoufou ont insisté sur la nécessité du développement pour lutter contre la crise migratoire et souhaité davantage de financements de leurs partenaires européens. «On est habitué à des annonces de nos partenaires depuis des années. Nous voulons des choses concrètes», a isouligné le président tchadien, soulignant la nécessité de solutions à long terme.