Le nouveau directeur de la communication de la Maison Blanche, Anthony Scaramucci, est au cœur de la polémique après s’être livré à un dérapage verbal extrêmement grossier visant ses collègues de l’équipe présidentielle.
C’est un correspondant du New Yorker qui fait le récit dans les pages du magazines de l’ahurissante conversation téléphonique qu’il a eu mercredi avec le chef de la communication.
Explosion de colère
Furieux, ce dernier souhaitait connaître le nom du responsable des fuites, dont le journaliste avait fait écho sur Twitter. Alors que le reporter refusait de dévoiler ses sources, Anthony Scaramucci a littéralement explosé : «Ce que je vais faire, c’est éliminer tout le monde dans l’équipe de communication et tout recommencer à zéro. Je les virerai tous».
Il a ensuite accusé Reince Priebus, secrétaire général de la Maison Blanche, d’être à l’origine des fuites. «Reince est un putain de schizophrène paranoïaque, un paranoïque», a-t-il ainsi lancé.
Le responsable de la communication s’en est ensuite pris à Steve Bannon, le controversé conseiller du président américain, dans des termes encore plus vulgaires : «je ne suis pas Steve Bannon, je n’essaie pas de sucer ma propre bite».
Face à ces déclarations fracassantes, Anthony Scaramucci s’est saisi de son compte Twitter, non pas pour nier les faits ou présenter des excuses, mais pour expliquer qu’il ferait des efforts de langage. «Je m’exprime parfois avec un langage fleuri. Je m’abstiendrai dans ce cadre mais je ne renoncerai pas à mon combat passionné pour le programme de Donald Trump», a-t-il ainsi écrit.
I sometimes use colorful language. I will refrain in this arena but not give up the passionate fight for @realDonaldTrump's agenda. #MAGA
— Anthony Scaramucci (@Scaramucci) 27 juillet 2017
Anthony Scaramucci, un financier de Wall Street, a été nommé à la Maison Blanche la semaine dernière. Une arrivée au sein de l’équipe de communication loin de faire l’unanimité : Sean Spicer, porte-parole du président américain, a démissionné en signe de protestation. Donald Trump, qui souhaitait remettre de l'ordre au sein de son staff, n'a visiblement pas choisi le bon numéro.