Dans le Minnesota, près de 38.000 visons ont été délivrés de leur ferme d’élevage. Mais l’opération a tourné à la catastrophe.
Dans la nuit du 16 au 17 juillet, un groupe de malfaiteurs, probablement des militants de la cause animale, a ouvert les cages de cette ferme pour sauver ces petits mammifères destinés à l’industrie de la fourrure d’une mort certaine, comme le rapporte Slate.
Mais ces personnes, sans doute pétries de bonnes intentions, avaient omis un détail capital : ces visons ont grandi en captivité, et n’ont donc jamais dû affronter la vie sauvage.
Livrés à eux-mêmes pour la première fois de leur existence, beaucoup de visons n'ont pas réussi à survivre. Lors d’un entretien avec le St.Cloud Times, le propriétaire des animaux Dan Lang a estimé que la moitié de son élevage avait été décimé, et que le préjudice s’élève à plus de 642.000 euros.
La plupart des animaux ont succombé à la chaleur. Quant à ceux qui ont survécu, certains ont fait des dégâts on s'attaquant notamment aux poules du voisin pour survivre. Les plus résistants ont ensuite été placés aléatoirement dans des cages, mais se retrouvant séparés de leurs familles, les animaux se sont livrés à des combats à mort dans les enclos. «Et ils continuent de mourir», a déploré Dan Lang, toujours au St.Cloud Times.
«C'est un véritable chaos»
Ce dernier rencontre désormais des carcasses de visons partout dans les rues, et les empile dans sa ferme. «Je pleure sans cesse», a poursuivi le propriétaire des animaux. «C’est un véritable chaos. J’aimerais que les gens qui ont fait ça viennent ici tous les jours ces deux prochaines semaines pour m’aider à ramasser les visons morts».
Don Gudmundson, le shérif de la ville, a qualifié cet acte de «terrorisme». «Ces gens ne s’intéressent pas aux droits des animaux, ils ne s’intéressent qu’au chaos», a-t-il affirmé au St.Cloud Times.
Aucune caméra de surveillance n’a filmé la scène, compliquant encore l’identification de ces malfaiteurs. Mais la commission américaine de la fourrure et l’organisation Crime Stoppers offrent 8.500 euros de récompense pour toute information permettant de les arrêter.