Le gendre de Donald Trump, Jared Kushner, a reconnu ce lundi 24 juillet avoir rencontré des responsables russes à quatre reprises durant la campagne présidentielle.
Selon lui, ces entretiens s'inscrivaient dans le cadre de ses tâches normales en tant que chargé des relations avec les gouvernements étrangers, et n'ont aucun lien avec les soupçons d'ingérence de Moscou dans l'élection présidentielle américaine.
«Je n'ai pas commis de collusion», a-t-il ainsi affirmé lors d'une audition à huis clos devant la commission d'enquête du Sénat, alors que les interrogations se multiplient sur la teneur de ses discussions avec l'ambassadeur de Russie à Washington, une avocate russe, ou encore le patron d'une grande banque.
«Je ne dépendais pas de fonds russes pour financer mes affaires dans le secteur privé», a-t-il également précisé, espérant ainsi couper court à toute insinuation de conflit d'intérêt.
Pas sûr, toutefois, que son témoignage ait convaincu les enquêteurs. Le fils de Donald Trump, Donald Trump Jr, qui avait participé à la rencontre avec l'avocate, a en effet récemment rendus publics des e-mails prouvant qu'il était informé d'un «effort» de Moscou en faveur de son père. Il devrait d'ailleurs être entendu dans les prochains jours par la commission, ainsi que l'ancien directeur de campagne Paul Manafort.
De son côté, Jared Kushner sera de nouveau auditionné mardi 25 juillet par la commission de la Chambre des représentants. Les deux assemblées mènent en effet des investigations distinctes. Une troisième enquête, confiée à une équipe indépendante dirigée par l'ancien patron du FBI Robert Mueller, a également été diligentée.
Donald Trump et ses collaborateurs nient toute collusion, et mettent même en cause l'existence des ingérences russes, qui ont pourtant été confirmées par les 17 agences de renseignements américaines.