Un responsable de l'ONU a estimé lundi que la crise déclenchée par les nouvelles mesures de sécurité israéliennes sur l'esplanade des Mosquées à Jérusalem-Est doit être résolue d'ici vendredi, au risque d'une escalade des violences.
«Il est extrêmement important qu'une solution soit trouvée à la crise actuelle d'ici vendredi de cette semaine», a déclaré lundi l'émissaire de l'ONU chargé du Proche-Orient, Nickolay Mladenov, après avoir informé le Conseil de sécurité, ajoutant «les dangers vont aller en augmentant si nous passons un autre cycle de prière du vendredi sans solution à la crise».
L'Egypte, la France et la Suède avaient demandé la réunion du Conseil de sécurité. M. Mladenov a expliqué avoir pressé les membres du Conseil d'user de leur influence sur Israël et sur les Palestiniens afin de les convaincre de désamorcer la situation et de maintenir l'accès des fidèles.
Le roi Abdallah II de Jordanie, dont le pays est le gardien de l'esplanade des Mosquées, a téléphoné au Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu pour lui demander le retrait des détecteurs de métaux installés par Israël aux entrées du troisième lieu saint de l'islam.
Nouvelle réunion mardi
«Il est d'une importance cruciale que le statu quo soit préservé à Jérusalem», a souligné M. Mladenov. L'ambassadeur israélien Danny Danon a indiqué aux journalistes que le Premier ministre Benjamin Netanyahu s'employait à apaiser la situation, tout en assurant que «nous ferons tout ce qui est nécessaire pour maintenir la sécurité».
De son côté, l'ambassadeur palestinien Riyad Mansour a accusé Israël de «dresser des obstacles sur le chemin des fidèles». Il a estimé que le Conseil devait exiger le retrait des détecteurs de métaux et des caméras «en totalité et sans conditions».
Le Conseil doit de nouveau se réunir mardi pour sa rencontre mensuelle consacrée au conflit israélo-palestinien.