Le Premier ministre irakien a proclamé dimanche la victoire dans Mossoul «libérée» à l'issue d'une bataille de près de neuf mois contre les jihadistes de Daesh, a indiqué son bureau dans un communiqué.
Haider al-Abadi est arrivé «dans la ville libérée de Mossoul et félicite les combattants héroïques et le peuple irakien pour cette victoire majeure», indique le communiqué. La reconquête de Mossoul, dont Daesh avait fait son principal bastion en Irak, est la plus importante victoire de l'Irak face à l’organisation terroriste depuis que le groupe s'était emparé en 2014 de vastes portions du territoire irakien.
Elle intervient au terme d'une offensive lancée le 17 octobre par les forces irakiennes, soutenues par la coalition internationale dirigée par les Etats-Unis. Cette campagne a toutefois entraîné une crise humanitaire majeure, marquée par la fuite de centaines de milliers de civils selon l'ONU.
Pas encore la fin de Daesh
Mossoul avait une dimension très symbolique pour Daesh : son chef Abou Bakr al-Baghdadi y avait fait en juillet 2014 son unique apparition publique après avoir proclamé un «califat» sur les vastes territoires conquis par le groupe jihadiste en Irak et en Syrie.
La reprise de la grande ville du nord de l'Irak ne marque pas pour autant la fin de la guerre contre le groupe ultraradical, responsable d'atrocités dans les zones sous son contrôle et d'attentats meurtriers dans le monde.
Daesh contrôle toujours quelques zones en Irak et des territoires dans l'est et le centre de la Syrie, où son fief Raqqa est assiégé par des forces soutenues par Washington.