Le président français Emmanuel Macron a annoncé samedi qu'il allait réunir le 12 décembre un «sommet d'étape» sur la lutte contre le réchauffement climatique, deux ans jour pour jour après l'accord de Paris.
Il a aussi dit ne pas avoir perdu espoir de «convaincre» son homologue américain Donald Trump de réintégrer cet accord.
«Le 12 décembre prochain, deux ans après l'entrée en vigueur de l'accord de Paris, je réunirai un nouveau sommet afin de prendre de nouvelles actions pour le climat, notamment sur le plan financier», a-t-il déclaré lors de sa conférence de presse de clôture du sommet du G20 à Hambourg en Allemagne.
Cette réunion, dont il n'a pas précisé la localisation, mais qui se tiendra en France, visera à «mobiliser les financements privés et publics» promis en décembre 2015 et à «identifier les projets» concrets qui devront être soutenus.
«J'espère le convaincre»
Evoquant le président américain Donald Trump, qui a annoncé le 1er juin sa décision de sortir de l'accord de Paris, Emmanuel Macron a lancé : «je vous confirme que j'espère le convaincre» de revenir sur sa décision. «Je ne désespère jamais de convaincre, je pense que c'est un devoir compte-tenu de la fonction qui est la mienne et un trait de caractère», a-t-il fait valoir.
La Première ministre britannique Theresa May avait exprimé un espoir similaire la veille. Le «désaccord» sur le climat avec Washington «n'empêche en aucun cas la coopération sur de nombreux autres sujets en matière de lutte contre le terrorisme et d'intérêts stratégiques», a estimé M. Macron, alors que le président américain est attendu à Paris les 13 et 14 juillet à l'occasion de la fête nationale française.
Il sera alors question, toujours selon Emmanuel Macron, de la crise syrienne et de la lutte contre le terrorisme. «J'ai essayé de l'expliquer à certains», a-t-il ajouté dans une allusion aux Etats-Unis, «on ne peut pas prétendre lutter efficacement contre le terrorisme si on n'a pas une action résolue contre le réchauffement climatique».
«Il n'y a pas d'accord de Paris à la carte», a-t-il aussi réaffirmé, rappelant qu'il avait «été très clair» sur ce sujet «avec Donald Trump le soir même de sa déclaration» du 1er juin.
«En la matière, l'esprit de conciliation, de compromis, s'il devient un esprit de mollesse, est coupable», a martelé le chef de l'Etat français, avant de conclure : «Je ne céderai rien» à ceux qui veulent «un retour en arrière», il s'agit d'«un choix américain qui n'est qu'un choix américain».