Selon des tests récents, un cocktail toxique présent à la surface de la planète Mars serait capable d’éradiquer toute forme de vie, la rendant plus inhospitalière que prévu.
Deux scientifiques, de l’Ecole de physique et d’astronomie de l’université d’Edimbourg, ont en effet découvert que plusieurs éléments qui composent le sol de la planète rouge se transforment lorsqu’ils entrent en contact avec la lumière ultraviolette qui entoure Mars, stérilisant totalement les couches supérieures du terrain.
Plusieurs années avant ces recherches, les scientifiques avaient déjà découvert la présence abondante d’un sel, le perchlorate, sur Mars. Grâce à des expériences en laboratoire, les chercheurs ont découvert que cet élément se transformait en un puissant oxydant sous l’effet des ultra-violets : «Nous avons démontré que lorsqu’on irradie les perchlorates avec un flux de rayons UV semblables à ceux sur Mars, ils deviennent bactéricides», peut-on lire dans l’étude, publiée jeudi 6 juillet dans Scientific Reports.
Lors de ces tests, les scientifiques ont reproduit le régolithe martien (surface poussiéreuse de la planète rouge), et y ont installé une bactérie, la bacillus subtilis. Cette dernière n’a survécu que quelques minutes dans cet environnement. Et il s’est avéré que deux autres éléments du sol martien, l’oxyde de fer et le peroxyde d’hydrogène, agissent en symbiose avec le perchlorate pour accélérer la destruction de la bactérie.
Cette découverte a des conséquences non négligeables sur les recherches actuelles pour trouver d’autres formes de vie dans l’espace, car les résultats suggèrent qu’il faudra creuser profondément dans le sol martien pour trouver des traces de vie extraterrestre présentes ou passées. Les strates les plus hospitalières se situeraient à deux ou trois mètres sous la surface du sol.