Les ministres des Finances de la zone euro se sont entendus jeudi sur le versement à la Grèce d'un nouveau prêt de 8,5 milliards d'euros, écartant le spectre d'une nouvelle crise.
«Je suis heureux d'annoncer que nous avons conclu un accord sur tous les éléments», s'est félicité Jeroen Dijsselbloem, le président de l'Eurogroupe, qui réunit les ministres des Finances de la zone euro, à l'issue d'une réunion en présence de la directrice générale du FMI, Christine Lagarde. L'accord conclu jeudi soir, qui ne faisait guère de doute étant donné l'optimisme unanime affiché avant la réunion, constitue un véritable soulagement pour la zone euro.
Il permet de relancer enfin le troisième plan d'aide au pays de 86 milliards d'euros, signé en juillet 2015, qui patinait depuis des mois, à cause de divergences entre des membres de la zone euro --essentiellement l'Allemagne-- et le FMI. Le nouveau déboursement accordé à la Grèce lui permettra de rembourser in extremis plus de 7 milliards d'euros de créances dues en juillet, repoussant le risque d'une crise estivale.
Christine Lagarde a immédiatement annoncé son intention de proposer à son institution de participer aux côtés de la zone euro à ce plan d'aide, mettant fin à des mois de désaccords sur cette question. «Nous avons réussi a trouver un accord global qui va permettre à la Grèce de tourner la page d'une période si difficile», s'est réjoui le commissaire européen aux Affaires économiques, Pierre Moscovici.