Serions-nous les dernières générations à devoir travailler ? Selon une nouvelle étude menée par des chercheurs d'Oxford, il ne reste plus que 45 ans aux humains avant de se voir définitivement remplacés par des machines.
Basée sur des entretiens avec quelque 350 experts de l'intelligence artificielle (IA), l'étude détaille les tâches que seront capables d'accomplir les robots, ce qui permet de déterminer les secteurs dans lesquels ils remplaceront en premier les humains.
Ainsi, les traducteurs de langues ont du souci à se faire, puisque leurs compétences seront rendues inutiles dès 2024, soit dans seulement sept ans. Il est vrai que les logiciels comme Google translate sont déjà très performants.
Les opérateurs téléphoniques seraient, eux, menacés dès 2025. A noter que cette même année, selon les experts, les IA seront capables d'assembler n'importe quel LEGO... ce qui à priori ne menace aucun emploi.
Mais les professions dites «manuelles» ne sont pas les seules à être menacées. Ainsi, les IA seront capables dès 2026 de rédiger un texte comme un lycéen, et même d'écrire un roman à succès dès 2035. Les journalistes, puis les écrivains, ont donc une épée de Damoclès au-dessus de la tête.
L'ensemble des emplois concernés dès 2141
Les conducteurs de camions pourraient pour leur part devoir trouver une reconversion dès 2027, selon l'étude. Et on peut imaginer que les chauffeurs de taxi et d'Uber seront contraints de céder la place du pilote à une IA dans la foulée.
Les vendeurs pourraient disparaître des magasins dès 2033, les chirurgiens retirer leur masque dès 2036, et les chercheurs en mathématiques en 2037.
Enfin, dans quarante-cinq ans, les IA seront capables d'effectuer l'ensemble des tâches humaines. Condamnant la plupart des êtres humains au chômage forcé.
A plus long terme, les perspectives donnent le vertige : l'IA pourrait bien remplacer l'ensemble des chercheurs dans tous les domaines dans moins d'un siècle, en 2104, et l'ensemble des emplois en 2141. Une époque finalement pas si lointaine, puisque les enfants qui naîtront dans quelques années pourraient bien la connaître.
Cette nouvelle étude vient poser la question du modèle économique à adopter dans les années à venir. Si les emplois sont occupés par des IA, comment les humains, désormais au chômage technique, pourront ils gagner leur vie ? Et comment devront se répartir les bénéfices engrangés par les entreprises, pour qui «embaucher» des IA coûtera bien moins cher que d'employer des humains ? Un certain Benoît Hamon, avec sa «taxe robot», a sûrement son idée sur la question...