107,7 millions d'enfants et 603,7 millions d'adultes souffraient d'obésité dans le monde en 2015 : un chiffre qui a plus que doublé depuis 1980, selon une étude publiée lundi 12 juin dans la revue médicale américaine New England Journal of Medicine.
Des chiffres alarmants, puisque la même année, le surpoids causait quatre millions de décès, dont 40% chez des personnes non-obèses.
Plus de deux-tiers de ces décès étaient le résultat d’un IMC (Indice de Masse Corporelle) trop élevé. Lorsqu’il est supérieur à 24,5 on parle de surpoids. S’il dépasse 30, il s’agit alors d’obésité.
«Une crise grandissante»
Pour les auteurs de cette étude, les résultats montrent «une crise grandissante et troublante de santé publique au niveau mondial». Cette étude a également permis de montrer que la fréquence d’obésité pédiatrique était plus minime que chez les adultes, mais que son accroissement s’était dangereusement accéléré en trente-cinq ans.
Le docteur Christopher Murray, co-auteur de l’étude et directeur de l’Institute for Health Metrics and Evaluation (IHME), a expliqué que «Les personnes qui ne font pas attention à un gain de poids le font à leurs risques et périls : ils risquent d'avoir une maladie cardio-vasculaire, du diabète, un cancer et d'autres pathologies mettant la vie en danger».