Des forces à majorité kurde soutenues par les Etats-Unis ont pénétré samedi dans l'ouest de Raqqa, ouvrant un second front dans le principal fief syrien du groupe Daesh, selon leurs combattants et une ONG.
Sept mois après avoir lancé une vaste offensive visant à chasser les jihadistes de leur «capitale» de facto en Syrie, les Forces démocratiques syriennes (FDS) ont pénétré cette semaine pour la première fois à Raqqa, par un quartier de l'est de la ville.
Samedi, elles sont entrées dans l'ouest, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
«Les FDS ont capturé la partie ouest du quartier d'Al-Sabahiya et y renforcent leurs positions», a indiqué à l'AFP le directeur de l'OSDH Rami Abdel Rahmane. «Elles ont ensuite avancé vers le quartier adjacent d'Al-Roumaniya, plus au nord, où elles affrontent les forces de Daesh».
Les FDS ont de leur côté indiqué dans un communiqué qu'elles avaient attaqué samedi Al-Roumaniya et que «des combats violents avaient lieu dans ce quartier».
Capturée par Daesh en 2014, Raqqa est devenue le symbole des atrocités des jihadistes ainsi qu'une base pour la planification d'attentats commis à l'étranger.
Les entrées est et ouest moins bien défendues
Les FDS, qui reçoivent de la coalition internationale dirigée par Washington un appui aérien et au sol, sont positionnées à l'est, au nord et à l'ouest de Raqqa, les territoires au sud de la ville et de l'Euphrate restant sous contrôle de Daesh.
Dans Raqqa, outre une partie d'Al-Sabahiya, les FDS contrôlent le quartier de Mechleb, dans l'est. Mais elles avancent plus difficilement par le nord, où les jihadistes tiennent une ex-base militaire du régime syrien dénommée «Division 17».
«Daesh a bien plus renforcé l'accès nord de Raqqa, car il pensait que les FDS arriveraient par-là», a déclaré Rami Abdel Rahmane. «Les entrées ouest et est de la ville étaient bien moins fortifiées».
La bataille de Raqqa constitue l'un des principaux fronts de la guerre aux multiples belligérants en Syrie qui a fait plus de 320.000 morts depuis 2011.