La Chine et l’Etat de Californie ont signé mardi un accord de collaboration pour réduire les émissions de gaz à effets de serre, et ce sans l'aval de Donald Trump.
Jerry Brown, le gouverneur de Californie, s’est exprimé face aux journalistes lors de la huitième édition de la Conférence ministérielle sur l’énergie propre qui se tient jusqu'au 8 juin à Pékin. Il a affirmé que, selon lui, le retrait du président Trump de l'accord de Paris s’avérera n’être qu’un recul temporaire.
Mais en attendant que ses prédictions se réalisent, le gouverneur a ajouté que la Chine, les pays européens et les Etats américains s’emploieraient à combler le fossé laissé par le gouvernement américain. «Personne ne peut rester à l’écart. Nous ne pouvons tolérer aucun décrocheur dans l’immense défi humain qui consiste à opérer la transition vers un futur durable», a-t-il déclaré.
Jerry Brown a profité de son passage en Chine pour rencontrer le président chinois Xi Jinping lors d’une réunion à huis-clos. Les deux hommes y ont convenu d’une expansion des échanges commerciaux entre la Chine et la Californie, en mettant l’emphase sur les technologies vertes dans le but de freiner le changement climatique, a expliqué le gouverneur californien pendant une conférence de presse.
L’accord a été signé par Wan Gang, le ministre chinois des Sciences et des Technologies. Jerry Brown a signé des engagements similaires avec deux provinces chinoises, le Jiangsu et le Sichuan. A l’instar de l’accord de Paris, ces engagements sont volontaires, et incitent les parties à investir dans des énergies pauvres en carbone, et à participer à la recherche et la commercialisation de technologies propres. Aucun nouvel objectif climatique n’a été défini.
Cet accord contourne la décision controversée de Donald Trump, en formant une collaboration entre le plus grand acteur américain dans le domaine des énergies renouvelables, et la Chine, qui a dépassé les Etats-Unis dans le développement des énergies propres ces dernières années.