Le président Trump envisage de revoir les principales décisions d’ouverture de l’administration Obama avec Cuba.
Comme le révèle la presse américaine, Donald Trump envisagerait d’abaisser les limites des voyages et du commerce, en citant les abus des droits de l’homme du gouvernement de Raoul Castro pour justifier une approche plus punitive.
Donald Trump souhaiterait annoncer ces changements à Miami dès ce mois-ci et respecter une promesse de campagne. Mais il n’a pas encore pris de décision définitive concernant la date, en raison de nombreux désaccords au sein de son administration sur l’une des réalisations les plus importantes de la politique étrangère du président Barack Obama.
«Trump est le roi des accords»
S’il était amené à le faire, Donald Trump marquerait officiellement une rupture avec son prédécesseur, tout en récompensant la fidélité des législateurs cubano-américains qui ont agi pour une ligne plus dure envers Cuba.
«Une grande partie de la bureaucratie résiste à un retour en arrière complet» de la politique de Barack Obama, a déclaré au New york Times Christopher Sabatini, spécialiste de l’Amérique latine et directeur exécutif de Global Americans, un organisme de recherche. «Trump est le roi des accords, et il n’y a pas aucun accord à espérer si on renverse totalement la politique.»
Parmi les mesures envisagées par l’administration Trump, il y a des propositions pressantes du sénateur Marco Rubio et le représentant Mario Díaz-Balart, tous deux républicains de la Floride, pour bloquer les transactions des compagnies américaines avec les entreprises qui ont des liens avec l’armée cubaine.
Augmentation ds restrictions aux voyages
Une telle restriction pourrait avoir des répercussions profondes sur les accords existants, tels que ceux signés l’année dernière par Starwood Hotels and Resorts pour gérer des hôtels à Cuba, dont l’un est la propriété du conglomérat militaire Gaviota, et geler effectivement ceux à venir, l’armée cubaine ayant des intérêts dans de nombreux secteurs de l’économie.
Trump envisage également d’augmenter les restrictions aux voyages à Cuba des Américains qui ont été assouplies l’année dernière, à la veille du voyage historique de Barack Obama à La Havane. La nouvelle politique permet aux Américains qui font des voyages éducatifs ou culturels à Cuba d’organiser leur propre voyage là-bas sans autorisation spéciale du gouvernement des États-Unis.