Emmanuel Macron a annoncé dimanche, en la saluant, la libération d'un Français qui avait été enlevé début mars dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC), dans un communiqué transmis par la présidence de la République.
Le chef de l'Etat a félicité l'ensemble des acteurs qui ont œuvré à sa libération, «en particulier les autorités de la République démocratique du Congo pour leur mobilisation et l'efficacité de leur action».
L'Elysée, interrogé par l'AFP, n'a pas fourni de précisions sur son identité.
Une source diplomatique a indiqué de son côté que l'otage libéré était un Français qui figurait parmi cinq employés de la société minière canadienne Banro enlevés dans l'est de la RDC, dont le ministère français des Affaires étrangères avait fait état le 2 mars. Banro exploite deux mines d'or, à Twangiza et Namoya, et mène des travaux d'exploration aurifère dans le pays.
Parmi les quatre autres employés enlevés, un Tanzanien a été libéré en avril, mais trois Congolais sont encore aux mains des ravisseurs, d'après le ministère congolais de l'Intérieur, qui mène des «efforts très avancés» pour obtenir leur libération.
Le président @EmmanuelMacron salue la libération de notre compatriote enlevé le 1er mars dans l'Est de la République démocratique du Congo pic.twitter.com/f5sKRXAkFf
— Élysée (@Elysee) 28 mai 2017
«Nous n'avons à ce stade aucune information concernant les auteurs de l'enlèvement. Nous sommes mobilisés, en lien avec les autorités congolaises pour faire toute la lumière sur ces faits et parvenir à la libération de notre compatriote», avait alors ajouté le Quai d'Orsay.
Des enlèvements fréquents dans la région
Le 8 mai, un Français travaillant pour une organisation américaine spécialisée dans le secteur de l'environnement avait été libéré trois jours après son enlèvement dans le secteur de Mwenga par des hommes armés appartenant à un groupe d'autodéfense dans l'est de la République démocratique du Congo.
Il avait été libéré «après des tractations avec ses ravisseurs et sans versement d'une caution», avait alors affirmé à l'AFP Dominique Bofondo, administrateur du territoire de Walungu dans le Sud-Kivu (Est).
L'Est congolais, constellé de groupes armés nationaux et étrangers, est déchiré par plus de vingt ans de conflits armés, alimentés par des différends ethniques et fonciers, la concurrence pour le contrôle des ressources minières de la région et des rivalités entre puissances régionales. Les enlèvements d'humanitaires et d'autres Congolais sont fréquents dans la région.