Les dirigeants du G7 ont qualifié samedi les tests nucléaires et de missiles nord-coréens de «menace grave» et se sont dit prêts à prendre des mesures, une démarche saluée par le Japon.
Pyongyang a mené deux tests nucléaires l'année dernière et a accéléré son programme de tirs de missiles malgré les sanctions économiques importantes imposées par les Nations unies. Dans une déclaration commune à la fin de leur sommet à Taormina, en Sicile, les dirigeants des sept pays parmi les plus riches du monde ont déclaré que la Corée du Nord représentait «de plus en plus des niveaux de menace grave à la paix et à la stabilité internationales et au régime de non-prolifération».
«La Corée du Nord doit se conformer immédiatement et complètement aux résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU et abandonner tous ses programmes nucléaires et de missiles balistiques d'une manière complète, vérifiable et irréversible», ont-ils ajouté dans leur déclaration. «Nous sommes prêts à durcir les mesures destinées à atteindre cet objectif», ont ajouté sans plus de précision les dirigeants du G7 (Etats-Unis, Canada, Allemagne, Japon, Royaume-Uni, France et Italie).
«très grandes priorités»
Le Premier ministre japonais, Shinzo Abe, dont le pays est avec la Corée du Sud le plus directement menacé par l'humeur belliqueuse de la Corée du Nord, a salué le fait que cette question ait été considérée comme l'une des «très grandes priorités» lors du sommet.
«La menace a atteint un nouveau niveau», a-t-il déclaré à la presse à la fin du sommet, soulignant que le dirigeant nord-coréen Kim Jong-Un avait fait procéder à deux fois plus de tirs de missiles en douze mois que son père en dix-huit ans au pouvoir. M. Abe s'est entretenu vendredi pendant une heure avec le président américain, Donald Trump. Ce dernier, qui avait qualifié en avril Kim Jong-Un de «fou avec des armes nucléaires», a promis que la question serait «réglée».