Le ministre indien des énergies, Piyush Goyal, a annoncé que toutes les voitures vendues dans le pays devront être éléctriques en 2030. Passé ce délai, aucun véhicule fonctionnant au diesel ou à l'essence ne pourra être vendu.
«Nous allons introduire massivement les véhicules électriques», a déclaré Piyush Goyal le 28 avril, à la Confédération de l'Industrie Indienne (CII). «Nous allons rendre les véhicules électriques autosuffisants».
Le ministre a expliqué qu'il souhaitait que son plan soit «guidé par la demande et non les subventions» : selon lui, cette nouvelle industrie nécessitera l'implication du gouvernement indien pour deux à trois ans, «et ensuite, le coût des voitures électriques» sera remboursé par les utilisateurs.
India will sell only electric cars within the next 13 years https://t.co/TTcPZDQoTo #technology pic.twitter.com/QW1gnZcJia
— World Economic Forum (@wef) May 24, 2017
Cette mesure semble essentielle pour l'Inde, qui souffre énormément de la pollution. En janvier 2017, Greenpeace publiait «Airpocalypse», un rapport sur la pollution de l'air. Chaque année, en Inde, elle tuerait 1,2 million de personnes.
Les grandes villes suffoquent
Les premières cibles de cette mesure seront les grandes villes indiennes, comme New Delhi, «où la pollution a atteint un niveau historique». Comme l'explique The Independent, l'air de cette ville comporterait treize fois plus de particules fines dans l'air que la limite établie par l'OMS.
Mais ce plan aurait également des bénéfices économiques pour le pays : selon la CIA, l'Inde est le troisième plus gros importeur de pétrole. Le pays dépenserait environ cent cinquante milliards de dollars chaque année pour alimenter les véhicules de son peuple.
Face aux nombre de voitures toujours croissant, il était indispensable pour le gouvernement indien de trouver une solution. Selon un rapport de NITI Aayog, le plus important «think tank» de l'Inde, passer aux voitures électriques permettrait au pays de récupérer, d'ici 2030, soixante milliards de dollars.