Les deux géants du web, Facebook et Google, se seraient fait extorquer 92 millions d'euros entre 2013 et 2015.
Derrière cette folle arnaque, relayée par le magazine américain Fortune, se cache Evaldas Rimasauskas. D'après la justice américaine, l'homme d'une quarantaine d'années originaire de Lituanie aurait créé des adresses mail, factures et tampons officiels pour se faire passer pour la compagnie taïwanaise Quanta, qui commercialise du matériel informatique.
Pendant deux ans, les services comptabilité de Facebook et Google n'y voient que du feu et lui versent 100 millions de dollars. Cette somme est rapidement répartie dans plusieurs comptes bancaires d'Europe de l'Est.
Une partie de l'argent récupérée
La justice fédérale américaine finit cependant par attraper le hors-la-loi, tentant aujourd'hui de l'extrader. De son côté, Evaldas Rimasauskas clame son innocence. Une partie de l'argent extorqué aurait déjà été récupérée par le FBI. Mais l'avocat du suspect refuse qu'il y ait extradiction : «Il n'est pas sûr que monsieur Rimasauskas ait un procès juste et impartial aux États-Unis. Cette crainte s'explique par le comportement des agents du FBI pendant les interrogations de mon client : ils lui ont fait peur en évoquant une longue peine de prison aux États-Unis et ont transféré des ordinateurs à la justice américaine sans la présence de mon client.»
De leur côté, Facebook et Google ont gardé le silence tout au long de l'affaire. Une manière de protéger leur réputation, selon Mary Jo White, une avocate américaine.