Le président chinois Xi Jinping a appelé lundi à la «retenue» vis-à-vis de la Corée du Nord lors d'un entretien téléphonique avec son homologue américain Donald Trump, avant l'arrivée prévue d'un porte-avions de l'US Navy au large de la péninsule coréenne.
Cette conversation intervient sur fond de tensions croissantes entre la Corée du Nord et les États-Unis. Pyongyang pourrait par ailleurs mener mardi un nouvel essai nucléaire ou balistique, pour marquer les 85 ans de son armée. La Chine «espère que toutes les parties fassent preuve de retenue et s'abstiennent de toute action de nature à aviver les tensions dans la péninsule», a déclaré Xi Jinping, selon un communiqué du ministère chinois des Affaires étrangères.
Donald Trump avait promis il y a quelques semaines de «traiter» le «problème» du programme nucléaire nord-coréen et annoncé que le porte-avions américain Carl Vinson faisait route vers la péninsule coréenne. La Corée du Nord s'était engagée à «répliquer à toute attaque nucléaire par une attaque nucléaire». «Le seul moyen de résoudre le plus vite possible la question du nucléaire nord-coréen et de réaliser la dénucléarisation de la péninsule, c'est que chaque partie concernée assume ses responsabilités», a déclaré lundi Xi Jinping à Donald Trump.
Il s'agit de la deuxième conversation téléphonique entre Xi Jinping et Donald Trump depuis leur rencontre début avril dans la résidence du président américain en Floride. Aux yeux des Etats-Unis, la Chine est le principal soutien économique et diplomatique de la Corée du Nord, et a donc le poids nécéssaire pour la faire revenir à la raison. Pékin nie avoir tant d'influence et réplique régulièrement que le conflit concerne principalement Washington et Pyongyang, et qu'il appartient donc à ces deux pays de dialoguer.
Donald Trump s'est également entretenu ce lundi avec le Premier ministre japonais Shinzo Abe à propos de la Corée. Devant la presse, Shinzo Abe a déclaré avoir rappelé au président américain que le programme nucléaire et balistique nord-coréen posait «une menace extrêmement grave au Japon et à la communauté internationale».
Le chef du gouvernement japonais s'est félicité que l'administration Trump ait souligné que «toutes les options soient sur la table» face à Pyongyang. «Nous sommes entièrement d'accord pour exiger fermement la retenue de la part de la Corée du Nord», a-t-il dit. Des manœuvres ont commencé dimanche entre le porte-avions Carl Vinson et la marine japonaise, selon Shinzo Abe.