Le Venezuela s'apprêtait samedi à vivre une nouvelle journée de manifestations anti-Maduro dans une ambiance très tendue.
Déterminée à poursuivre la mobilisation jusqu'à la tenue d'élections anticipées, l'opposition a convoqué à la mi-journée une «marche du silence» vers les sièges de l'épiscopat vénézuélien dans tout le pays.
Il s'agira d'un test pour les autorités, après des jours d'affrontements entre policiers et militaires, déployés en nombre, qui ont repoussé avec des gaz lacrymogènes et des balles en caoutchouc les manifestants, lesquels ont répliqué avec des pierres et des cocktails Molotov.
En trois semaines, vingt personnes ont été tuées, selon les autorités, dont une douzaine rien que dans la nuit de jeudi à vendredi aux cours d'émeutes, pillages et blocages de routes dans des quartiers populaires de Caracas. Plus de 600 autres ont été arrêtées, selon l'ONG Foro Penal.
Après les défilés de samedi, un «blocage national» des routes est prévu lundi.
Les antichavistes (du nom du défunt président Hugo Chavez, 1999-2013) sont engagés dans un bras de fer avec le gouvernement et multiplient les mobilisations en misant sur l'épuisement du camp adverse.