Au lendemain du référendum constitutionnel sur l'extension de ses pouvoirs, le président turc Recep Tayyip Erdogan fait face à de vives critiques de l'opposition.
Des critiques justifiées d'après les observateurs internationaux de l'OSCE et du Conseil de l'Europe. Pour l'un des membres de la délégation mandatée, «le référendum s'est déroulé sur un terrain inégal et les deux camps de la campagne n'ont pas bénéficié des mêmes opportunités».
Alors que le «oui» l'a emporté dimanche à une courte majorité de 51.4%, des anomalies ont été relevées dans le dépouillement des bulletins. «Des modifications tardives dans la procédure de comptage (des voix) ont supprimé un important garde-fou», a ajouté l'observateur, en faisant allusion à la décision des autorités d'accepter les bulletins non estampillés du sceau officiel.
Unlevel playing field in Turkey's constitutional referendum: preliminary conclusions by international observers https://t.co/VJ23jx5T1r
— OSCE (@OSCE) 17 avril 2017
Une adhésion à l'Union européenne sur la sellette
D'ores et déjà, le président turc Recep Tayyip Erdogan a déjà évoqué la possibilité d'organiser un nouveau référendum, portant cette fois-ci sur le rétablissement de la peine de mort. Une nouvelle qui pourrait stopper les négociations d'adhésion de la Turquie au sein de l'Union européenne.
D'ailleurs, le ministre autrichien des Affaires étrangères Sébastien Kurtz a demandé à l'UE de faire preuve de «franchise». «Après le référendum turc, nous ne pouvons pas simplement revenir aux affaires courantes. Il faut faire preuve de franchise s'agissant des relations Turquie/UE», a tweeté le chef de la diplomatie autrichienne en poursuivant, «nous devons stopper les négociations d'adhésion à l'UE et travailler, à la place, à l'établissement d'un accord de voisinage».